Notre établissement améliore encore sa prise en charge des patients avec la mise en place des Activités Physiques Adaptées (APA).

Cette proposition est complémentaire de l’activité de rééducation réalisée par les kinésithérapeutes. Elle vise à préserver l’autonomie et renforcer les capacités du patient. La Fondation de la maison du Diaconat de Mulhouse avait innové dans ce domaine en proposant depuis septembre 2019, des APA dans les EHPAD Siméon et Emmaüs du Neuenberg en lien direct avec le plateau de rééducation. « C’est un élargissement de l’offre de prise en charge à Saint-Jean » indique Marc Ventejou, directeur de l’établissement.


Une prise de conscience

Ce que confirme Frédéric Licenziato, enseignant en activité physique adaptée : « Il y a une vraie cohérence à proposer du renforcement musculaire qui vient s’ajouter aux séances de kinésithérapie et d’ergothérapie. Il s’agit en APA d’insister sur les notions d’effort et de limite. Mon travail consiste à faire prendre conscience à la personne de ses capacités et, en y allant progressivement au cours de son séjour, à l’aider à aller au-delà de ce qu’elle pense être ses propres limites. Ma grande satisfaction, c’est lorsqu’un patient me dit « je ne pensais pas que j’étais capable de faire ça ».

Comme dans tout effort, il s’agit vraiment de chercher à se dépasser, en toute sécurité bien sûr et en proposant des parcours d’activité personnalisés. Il faut tenir compte de la pathologie, de l’âge du patient, de son autonomie et de son environnement social, de l’évolution de sa rééducation. Nous avons par exemple ici en SSR des personnes âgées, dont beaucoup sont isolées à domicile. L’objectif est alors de proposer des mouvements simples et réguliers, que la personne pourra reproduire facilement chez elle. »


L’activité pour aller mieux

« Soulever régulièrement une bouteille d’eau en regardant la télé est par exemple, une bonne manière d’entretenir les muscles du bras. À l’arrivée à Saint-Jean, je réalise une série de tests et à la sortie je fais le point en montrant au patient sa progression. Je lui propose ensuite une sorte de programme pour la maison. Ce qui compte surtout c’est la prise de conscience, d’abord que l’activité est possible et ensuite qu’elle est importante pour aller mieux. C’est l’activité physique qui va, par exemple, aider à préserver la verticalité et avec elle le bon fonctionnement de l’organisme et de la circulation. On travaille aussi beaucoup le muscle cardiaque pour préserver une bonne vascularisation, et d’une manière générale les muscles qui contribuent à la mobilité et au mouvement.

L’APA est proposée aux patients sur prescription médicale et s’intègre à la prise en charge globale des patients. Il y a un dialogue constant au sein des rencontres pluridisciplinaires et avec l’équipe de kinés qui, sous l’impulsion d’Anne Bischoff, a de nombreux projets comme la mise en place d’atelier « relevé du sol » visant à donner des techniques pour se relever après une chute. »